Motoneige : excellente saison pour les Hautes-Laurentides

  • Publié le 04 apr 2023 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Au moment où la MRC d’Antoine-Labelle annonçait la fermeture du parc linéaire entre La Macaza et Mont-Laurier, les 8 clubs au sein de l’Association des clubs de motoneige des Hautes-Laurentides (ACMHL) terminaient leurs derniers passages d’entretien de leurs sentiers. C’est signe qu’il est l’heure de dresser le bilan saisonnier des cette activité toujours populaire.
Selon la présidente de l’ACMHL, Denise Grenier, la saison qui se termine a été plus agréable que la précédente.

« Les petites surfaceuses sont rentrées au bercail, c’est là que l’on ferme les sentiers et que l’on ne patrouille plus pour s’assurer que tout va bien », mentionne la présidente à L’info. Ce qui veut tout bonnement dire que c’est au risque du motoneigiste de circuler sur les sentiers.

Comment compare-t-elle cette saison avec celle de l’an dernier?

« Ce fut une saison qui a démarré tardivement, car nous avons eu du blizzard, puis de la pluie, ce qui me fait dire que nous avons démarré deux semaines plus tard qu’à l’habitude. » En effet, les surfaceuses ont débuté la saison le 26 décembre dernier alors que le calendrier saisonnier s’amorce d’ordinaire vers le 19 décembre. Le parc linéaire a ouvert peu de temps après le 26 décembre, souligne la présidente.

Mme Grenier remarque que, par contre, la fin de saison est arrivée plus tard que les années précédentes.

« On est chanceux cette année, car nous n’avons pas connu de période de gel et redoux et regel… »

Un achalandage plus important

L’achalandage sur la majorité des sentiers a augmenté en 2022-2023. Cela se traduit par une présence accrue de motoneigistes ontariens et américains, mais aussi de l’extérieur des Hautes-Laurentides.

« Les Français sont aussi revenus en plus grand nombre cette saison et les pourvoyeurs comme les hôteliers sont heureux. Beaucoup des motoneigistes sont d’ailleurs revenus sur nos sentiers », signale la présidente.

Du plaisir en motoneige, il n’en manque pas sur le territoire de la MRC d’Antoine-Labelle où les 8 clubs offrent un total de 1 650 kilomètres de pistes entretenues, soit les deux tiers des sentiers dans les Laurentides.

Le prix du carburant flambe

Cette année, les surfaceuses sont passées plus souvent à cause de l’achalandage certes, mais aussi à cause des conditions météorologiques profitables. Plus de sorties rime avec plus de consommation de carburant pour les surfaceuses.

« Chaque sortie, explique Mme Grenier, coûte entre 300 $ et 600 $ au club, juste en diesel. Nous avons augmenté nos frais d’exploitation de façon significative, vous voyez? »

Il n’y a pas que la flambée du mazout qui s’avère un problème pour les clubs. Le recrutement des opérateurs de surfaceuses, des salariés, est aussi difficile.

Des questions sur l’avenir

Si, comme c’est le cas à certains endroits dans le monde, le climat frappe fort et apporte des hivers de courte durée avec peu de neige, à quoi il faut s’attendre pour l’activité de motoneige? Il semble que la question a déjà été posée puisque Denise Grenier répond vite.

« C’est sûr qu’advenant des saisons raccourcies ou avec peu de neige, les chemins forestiers seront une option, mais il faudra s’assurer de la sécurité de ceux-ci en enlevant les grosses branches, les troncs, les roches… donc les mettre à niveau », explique la présidente.

Tant qu’à parler de l’avenir, quels sont les projets de l’ACMHL? La réponse touche une corde sensible, non seulement pour les motoneigistes, mais aussi la population. C’est en lien avec le projet minier aux abords du parc régional Kiamika.

« Nous avons un défi avec la mine de graphite à Rivière-Rouge qui impacterait directement deux clubs, Francs Nord Macaziens de Rivière-Rouge et l’Aiglon de Chute-St-Philippe, et indirectement, le Club Auto-Neige de L’Ascension. C’est certain que si le projet se développe, on pourrait y mettre de l’opposition. »

Mais qu’adviendrait-il de ce passage près du projet minier?

« C’est difficile de se relocaliser dans ce coin-là, avoue Denise Grenier. Si l’on perd ce sentier et que le parc linéaire ferme, nous n’avons plus d’alternative. Ça serait un impact majeur. »

Mode de financement des clubs

La présidente de l’ACMHL explique que la Fédération des clubs de motoneige du Québec (FCMQ) change depuis un certain temps son mode de financement aux clubs.

« Dans les Hautes-Laurentides, sur les 8 clubs, 6 sont avec le nouveau mode de financement et 2 sont toujours avec le mode « droit d’accès ». Mais ça change : l’an prochain, tous les clubs seront dans le nouveau modèle de financement. »

Quel est l’avantage des clubs dans ce nouveau modèle?

« Ça va mieux répartir les sous, car certains clubs avaient peu de kilomètres de pistes, mais beaucoup de membres. […] Dorénavant, les clubs toucheront 200 $ du kilomètre, 85 $ de l’heure pour le surfaçage et 50 $ par membre annuel. »

Cela se traduit donc par plus de revenus pour les clubs. Surtout ceux avec bien des kilomètres à entretenir.

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