Restriction de la taille légale des bois : le bilan d’une première expérience rendu public

  • Publié le 25 apr 2023 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a publié le bilan des principaux résultats de l’expérimentation d’une restriction de la taille légale des bois (RTLB) chez le chevreuil, réalisée sur 5 ans dans les zones de chasse 6 nord et 6 sud situées majoritairement en Estrie. Qu’importe, le bilan et son application future pourraient avoir un impact sur l’expérience de la chasse au Québec.
L’objectif premier était « d’évaluer les impacts biologiques et socioéconomiques d’une telle restriction au Québec », informe le MELCCFP dans son communiqué. « Il visait à recueillir des données scientifiques afin de documenter les effets de cette pratique en vue d’éclairer les décisions futures en lien avec la gestion du cerf de Virginie. »

La restriction s’avère une modalité qui vise à retirer de la chasse les jeunes mâles âgés principalement d’un an et demi afin qu’ils puissent développer leur masse corporelle et leurs bois. On souhaite accroître par cette modalité la qualité de l’expérience de la chasse.

« Dans le cadre de l’élaboration du Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2010-2017, le MELCCFP, avec l’appui des partenaires fauniques, a expérimenté une RTLB pour évaluer rigoureusement les impacts biologiques et socioéconomiques d’une telle mesure chez le cerf de Virginie dans le contexte québécois. Plus spécifiquement, le projet avait pour objectif d’évaluer l’effet d’une RTLB sur les cerfs mâles récoltés, la population de cerfs et la clientèle des chasseurs », lit-on sur la documentation du MELCCFP.

Un succès global

En résumé, le ministère retient entre autres que, comme il s’y attendait, exclure de la chasse la majorité des jeunes cerfs de 1,5 an, en plus de près de la moitié de ceux âgés de 2,5 ans, augmentait la difficulté de récolter un mâle.

Le ministère: « Le succès global a cependant pu être maintenu grâce à une augmentation de la récolte de femelles et de faons, les fortes densités de cerfs dans les zones RTLB ayant permis l’allocation d’une plus grande quantité de permis de chasse au cerf sans bois au tirage au sort ».

Selon le MELCCFP, l’expérimentation se solde par la même conclusion relevée par les États du nord-est étasuniens ayant expérimenté une RTLB.

Le lecteur est invité à consulter le bilan synthèse des principaux résultats sur le site du MELCCFP à bit.ly/3lMxN3Q.

Une « étude faussée »?

L’info a joint un membre des Chasseurs de la 117 Nord à ce sujet. Il y a déjà belle lurette que l’on se bat pour la restriction de la taille légale des bois. C’est Fabrice Larose qui nous rejoint.

Il avoue qu’après trois lectures et avoir consulté ses amis de chasse, le bilan n’est pas complet.

« Nous ne sommes pas surpris des résultats du RTLB […]. Dans ces résultats, il ne faut pas oublier que le 2e abattage et l’enregistrement en ligne n’est pas tenu en compte et au final ça fait en sorte que l’étude RTLB est faussée. »

Sonder pour l’appui

Au cours des prochaines semaines, le MELCCFP souhaite sonder sa clientèle concernée par la chasse au cerf de Virginie dans le but de mieux connaître l’appui à la RTLB « une fois bien informée des conclusions du projet ».

« À la suite de quoi, le Ministère va consulter les communautés autochtones et les partenaires fauniques sur cette modalité », apprend-on du ministère.

Ce bilan et ses « recommandations », les données, etc., tout ça serait-il applicable dans les Laurentides et l’Outaouais? « On ne peut pas réellement savoir, car le RTLB n’est pas en vigueur dans Les Laurentides et l’Outaouais », lance Fabrice Larose.

Pour lui, il faudra attendre avant de répondre à la question, plus encore, il faut se nourrir d’espoir. « Le mot espoir est la solution finale, nous allons continuer à nous battre pour la cause. Selon mes sources il reste une dernière chance pour se faire entendre. »

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