La coopérative agricole

  • Publié le 15 aug 2024 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Médialo

Avant le développement touristique de la montagne, Saint-Jovite a une vocation essentiellement agricole et forestière. Plusieurs cultivateurs ont de la difficulté à joindre les deux bouts sur leur terre, malgré, souvent, un travail d’appoint à l’extérieur de la ferme.

Par Colette Légaré et Jocelyne Patry

De plus, leur gestion du bétail et des cultures fait face à des retards fréquents dus à la dépendance aux commerçants régionaux pour les semences et le matériel. La vente des produits pose aussi dilemme : abîmés et défraîchis en transport ferroviaire jusqu’à Montréal, frais, mais à bas prix autant en vente de porte en porte qu’achetés par les marchands locaux.

Pour contrer ces aléas, des fermiers ont l’idée de créer une coopérative agricole. Encouragés par le curé de Saint-Jovite, Mgr Rodolphe Mercure, et soutenus par les agronomes Paul-Émile Houle et Albin Noël, ces pionniers tiennent des « rassemblements de cuisine » dans les fermes pour étudier la coopération. Suite à la tenue d’assemblées générales, ils fondent la Société coopérative agricole des Fermes du Nord en 1940. Les membres actionnaires achètent une part de 50,00$ payable en quatre versements de 12,50$.

Une nouvelle ère s’ouvre donc, car les cultivateurs peuvent dorénavant y vendre les produits de la ferme, volailles, crème, œufs, pommes de terre, et y acheter semences, moulée et engrais. Dès 1941, la coopérative prend son envol et achète la maison et la beurrerie de Victor Bernier. Vient ensuite l’achat des fonds de commerce des fromageries d’Alphonse Prud’homme et d’Henri Piché ainsi que de celles d’Arundel, de Nominingue et de L’Annonciation. Les années suivantes, la COOP fait construire un entrepôt (1943), des bureaux, un poste de mirage pour les œufs et un couvoir. Un crible est installé pour le tri des pommes de terre. Elle fait aussi bâtir une meunerie en 1956, un garage en 1959, un magasin en 1968. Elle assure la livraison, pour tous, de produits pétroliers, dès 1969.

Grâce à la COOP, la cueillette de la crème destinée à la beurrerie s’effectue par camion chez tous les cultivateurs de la région. Il en est de même pour les animaux de boucherie transportés aux abattoirs de Montréal, remplaçant ainsi le transport par voie ferrée. À sa création, la COOP compte 67 membres et plus de 250 en 1950. Les cultivateurs ont de meilleures semences et un bon rendement. La vie rurale et l’économie locale s’améliorent. Leurs efforts sont enfin récompensés! Toujours sensible aux défis agricoles, la COOP compte actuellement 124 membres actifs et propose aussi, depuis 2021, la bannière BMR pour la section quincaillerie. Pour plus d’informations : Société du Patrimoine SOPABIC

Beurrerie de Victor Bernier.
(Photo SOPABIC)

Tél. : 819-717-4224, Courriel : sopabic1@gmail.com
Site web : sopabic-patrimoine.org
Page Facebook : Société du patrimoine Sopabic

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