Bilan 2024 d’Opération Nez Rouge dans les Hautes-Laurentides : De plus en plus difficile de recruter des bénévoles

Dans les Hautes-Laurentides, Opération Nez Rouge a permis 440 raccompagnements sécuritaires, alors que plus de 12 600$ ont été amassés en dons. On note néanmoins une diminution du nombre de bénévoles impliqués.
C’est un bon bilan cette année pour Opération Nez Rouge dans les Hautes-Laurentides, qui a effectué 440 raccompagnements en 11 nuits, avec 148 bénévoles répartis en 73 équipes. Ce sont plus de 33 52 153km qui ont été parcourus en ses 11 nuits.

On compte aussi plus de 12 600$ en dons, qui ont été remis au profit de la Maison des Jeunes de Mont-Laurier. C’est en moyenne 28,68$ en don qui a été remis par raccompagnement, sur une base volontaire. « Les gens sont très généreux », a souligné Claudie Lacelle, directrice de la maison des jeunes, qui chapeaute l’opération dans la région.

Un intérêt plus difficile

Cette dernière mentionne toutefois que le recrutement de bénévoles est de plus en plus difficile. « L’année dernière nous avons eu 93 équipes et nous avons fait 453 raccompagnements en 15 nuits. » Elle note qu’il est possible de faire plus de nuits dépendamment du nombre de bénévoles.

Il est d’autant plus difficile d’avoir des bénévoles le 24, 25 et le 31 décembre. « Avant on faisait le 25. Nous avons arrêté d’opérer le 25, car nous n’avions pas assez de bénévoles. En ce moment, je me questionne à savoir si l’on propose des raccompagnements le 31 pour les prochaines années. »

Elle ajoute que les bénévoles signifient leurs intérêts de plus en plus à la dernière minute. « Les gens sont de plus en plus à la dernière minute et ne comprennent pas toute l’implication que ça engendre. Parfois ils ne se présentent tout simplement pas, car ils changent d’idée. Ça fait une différence si j’ai 4 ou 6 équipes en une soirée. »

Pour le 31 décembre, la soirée a été plus difficile pour Opération Nez Rouge des Hautes-Laurentides, alors que les lignes ont été coupées à 2h du matin, faute de bénévoles et avec une attente qui s’élevait parfois à plus de deux heures. « Nous avons tout de même fini la soirée à 5h du matin. Les bénévoles étaient fatigués. Même qu’une équipe de téléphonistes a été formée à la fin pour venir en aide aux bénévoles sur le terrain. »

Même s’il s’agit d’un service gratuit proposé dans le temps des Fêtes, Claudie Lacelle dit avoir à cœur d’offrir un service efficace. « Si les gens attendent une heure, ils ne se disent pas qu’il doit manquer de bénévoles. Le but pour l’année prochaine serait d’avoir plus de bénévoles pour offrir un meilleur service. »

Entreprises

Claudie Lacelle mentionne que le recrutement des bénévoles est, en général, plus difficile depuis 2018. Elle ajoute qu’il est d’autant plus difficile de recruter des personnes plus âgées ainsi que de susciter l’intérêt des entreprises au niveau de la main-d’œuvre. « Il y a 10 ans, les entreprises se mobilisaient beaucoup plus. Ça permettait du temps entre employés dans un autre contexte que le travail. »

Pour contrer le phénomène, Mme Lacelle souligne que des stratégies seront mises en place l’année prochaine pour inciter le bénévolat.

Plus de jeunes bénévoles

On note cependant une légère hausse d’intérêt pour l’opération auprès des jeunes. « Les plus jeunes avaient 18 ans. Une personne dans la vingtaine a fait 6 soirs en ligne. C’est plaisant de voir des jeunes se greffer à l’équipe. Les jeunes n’osent souvent pas, mais quand ils le font une fois, ils reviennent, car ils aiment ça. » Le plus âgé de l’équipe, quant à lui, est né en 1945, selon Mme. Lacelle.

Le seul service des environs

Depuis maintenant quelques années, dans la région, c’est seulement dans les environs de Mont-Laurier qu’Opération Nez Rouge subsiste. Selon le contrat de la Maison des jeunes de Mont-Laurier, qui chapeaute Opération Nez Rouge dans la région depuis 1994, le territoire à couvrir s’étend de Lac-Saguay, à Grand-Remous et de Notre-Dame-du-Laus à Sainte-Anne-du-Lac.

Néanmoins, puisque Opération Nez Rouge n’est plus proposée dans la région de Maniwaki et de Rivière-Rouge, la Maison des jeunes a reçu des demandes de raccompagnement dans ces régions. « En début de soirée c’est souvent plus calme. D’habitude, ça commence à sonner vraiment vers 11h. Donc, si on reçoit des appels de Rivière-Rouge avant 10h, on devrait être en mesure de proposer le raccompagnement, mais nous priorisons la région de Mont-Laurier et les alentours », partage Mme. Lacelle, alors qu’elle ajoute qu’ils ont effectué un raccompagnement à Nominingue.