« On n’a pas la main de Dieu », rappelle la mairesse de Nominingue

  • Publié le 20 apr 2022 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes
Simon Dominé

Alors que la montée des eaux de la rivière Saguay a forcé la fermeture d’un pont à Nominingue, la mairesse Francine Létourneau rappelle que la Municipalité fait son possible pour atténuer l’impact des crues printanières, mais « n’a pas la main de Dieu » pour dompter la nature.
Chaque année, la Municipalité de Nominingue prodigue des conseils à ses citoyens pour se prémunir de la montée des eaux au printemps, qui est accentuée par deux facteurs à cet endroit.

« Il y a la nappe phréatique qui est très, très haute, alors c’est sûr qu’au printemps, il y a toujours de l’eau qui monte, mais il y a aussi les lacs. On a de nombreux lacs. On est le lac de queue, c’est-à-dire que dans le bassin versant, on est le dernier lac et l’embouchure du lac pour aller vers la rivière Mullen est très étroite, donc le débit est moins grand », commente la mairesse.

Si elle ne s’inquiète pas « à outrance » pour le moment en raison de la fonte graduelle des neiges, Mme Létourneau reconnaît être sur le qui-vive chaque saison. Elle garde en mémoire les récentes années où, à Nominingue comme ailleurs au Québec, les crues printanières ont été catastrophiques.

« Des inondations, il y en a toujours eu, il y en aura toujours. Est-ce qu’on peut les prévenir? On n’a pas la main de Dieu pour pouvoir arrêter la fonte des neiges malheureusement. » – Francine Létourneau, mairesse de Nominingue

Elle se dit entièrement satisfaite de la collaboration qui existe avec la Municipalité de Lac-Saguay qui contrôle un barrage en amont. « C’est pas des amateurs », lance-t-elle, en réponse aux personnes qui, selon elle, voudraient absolument trouver un coupable quand les rivières sortent de leur lit.

Pas de solution miracle

Les solutions pour éviter de revivre chaque année le même scénario semblent limitées. « Est-ce qu’on peut arrêter la crue des eaux? On ne peut pas l’arrêter. Est-ce qu’on peut faire du dragage pour pouvoir élargir le corridor pour la Mullen? Bien non, on ne peut pas. Le ministère de l’Environnement ne nous permettrait pas de faire ça », commente Mme Létourneau.

D’après elle, la problématique de la montée saisonnière des eaux est accentuée pour ceux qui possèdent des propriétés construites en bord de lac et en zone inondable à une époque où la réglementation était moins sévère. Ces derniers devraient envisager de construire des talus ou de déplacer les chalets, pense la mairesse. « On n’aime pas ça, penser à ça, mais quand on est dans une situation précaire, chacun doit faire sa part aussi. C’est pas juste la responsabilité de la Municipalité », se défend-elle.

Respecter la réglementation

De son côté, la Municipalité a musclé sa réglementation au fil des ans. « Ce que ça veut dire, c’est que les gens ne peuvent plus se construire dans la bande riveraine et même à une certaine distance de la bande riveraine. On demande aux gens de ne pas enlever les arbres sur la bande riveraine, ça on a un règlement. Cette année, on a embauché une patrouille nautique qui va s’occuper du civisme sur les lacs, mais aussi qui va surveiller les bandes riveraines, parce qu’avec la venue des nouveaux résidents (avec la pandémie, il y a eu beaucoup de transactions immobilières), il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas la réglementation et qui ne s’en occupent pas nécessairement non plus, qui arrivent, qui veulent avoir un beau bord de lac et qui enlèvent tous les arbres sur le bord pour voir le lac. Mais ça, c’est défendu », met en garde la mairesse.

Elle évoque des « dizaines » de constats d’infraction en la matière émis l’an passé à Nominingue et appelle la population à être les yeux et les oreilles de la Municipalité.

« Si vous voyez ça, de un vous appelez le 911 pour qu’il y ait un constat qui soit enregistré si ça se passe le week-end. Tout de suite, le plus possible, on va envoyer notre inspecteur. On a augmenté le montant des amendes qui sont émises pour les gens qui sont en infraction comme ça pour la bande riveraine ou les coupes d’arbres. Les gens n’ont pas le droit de couper des arbres dans la bande riveraine, mais ils n’ont pas le droit de couper plus que dix arbres sur leur terrain sans demander de permis », rappelle-t-elle.

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