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Du pain sur la planche pour Autisme Laurentides

  • Publié le 31 mar 2025 (Mise à jour le 09 may 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Désormais désignée par l’Assemblée générale des Nations Unies comme Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril revêt une importance capitale pour le Fondation Autisme Laurentides.

Mais qu’est-ce que l’autisme au juste? Selon le document « Trouble du spectre de l’autisme chez les enfants et les adolescents au Canada 2018 », publié par le gouvernent du Canada, l’autisme se définit ainsi : L’autisme, communément appelé « trouble du spectre de l’autisme (TSA) » est un trouble du développement neurologique caractérisé par des déficits dans les sphères du langage, de la communication et des interactions sociales combinées à des comportements, des activités ou des intérêts restreints ou répétitifs. Les signes de l’autisme sont généralement détectés durant la petite enfance, et sont diagnostiqués de quatre à cinq fois plus souvent chez les garçons que chez les filles.

On estime actuellement la prévalence de l’autisme à 1 enfant 66 au Canada, soit 1 garçon sur 42 et 1 fille sur 165. Au Québec, le taux de prévalence est estimé à 1 enfant sur 64. Ce sont les chiffres de 2018, mais malheureusement, en 2025, le taux de prévalence a grimpé à 1 enfant sur 43.

Ici, dans les Laurentides

Les Laurentides ne font pas exception, le TSA est présent ici comme partout ailleurs en province. D’où l’importance d’un organisme tel qu’Autisme Laurentides. Nous avons eu l’occasion de discuter avec Vickie Lafontaine, sa directrice générale adjointe.

D’entrée de jeu, Mme Lafontaine insiste sur l’importance de la journée de sensibilisation «Avec cette journée, on vient viser les tabous, on vient sensibiliser les gens au TSA. L’autisme est en constante augmentation, au Québec, elle est de 2,4% annuellement.»  Elle ajoute qu’Autisme Laurentides intervient autant auprès des gens atteints que de leurs proches. «Dès qu’une personne reçoit un diagnostic, nous, on est là pour eux», ajoute-t-elle. Les services qu’offre l’organisme s’adressent autant aux tout-petits qu’aux adultes, et ce, sept jours sur sept.

«Dans la région des Laurentides, les besoins sont grands et en constante augmentation, tous nos services sont davantage sollicités. Dans tous nos services que nous offrons, les listes d’attente s’allongent, on aurait besoin d’un deuxième centre dans la région», ajoute Mme Lafontaine.

Autisme Laurentides offre, entre autres, des services de répit de jour et même avec nuitée. Des activités de jours pour les adultes de 21 ans et plus sont aussi proposées. «Pour la famille, on a des groupes d’entraide, on a aussi des groupes fratrie pour les enfants qui ont un frère ou une sœur autiste, on touche aussi à l’employabilité auprès des personnes atteintes», ajoute-t-elle. Un autre service s’est ajouté au cours de la dernière année : l’unité d’intervention mobile. «On a ici deux éducatrices spécialisées qui se déplacent dans les familles pour répondre à des problèmes ponctuels, prenons par exemple une famille qui a besoin d’aide pour établir une routine avec son enfant ou pour travailler sur la gestion des émotions, ce sont des services qu’on offre», mentionne Mme Lafontaine.

Quelques statistiques canadiennes

1 enfant ou jeune canadien de 1 à 17 ans sur 50 (soit 2,0 %) avait reçu un diagnostic de TSA.

Parmi eux :

  • Quatre fois plus de garçons que de filles avaient reçu un diagnostic de TSA;
  • un peu plus de la moitié (53,7 %) avaient reçu leur diagnostic avant l’âge de cinq ans;
  • un nombre inférieur, en comparaison avec ceux qui n’avaient pas de TSA, ont indiqué avoir une santé générale optimale (59,3 % contre 89,5 %) et avoir une santé mentale optimale (39,0 % contre 84,1 %);
  • plus des deux tiers (68,7 %) avaient un autre problème de santé de longue durée concomitant, les plus courants étant un trouble du déficit de l’attention ou un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité, un trouble ou des difficultés d’apprentissage et un trouble d’anxiété;
  • près des trois quarts (73,3 %) de ceux de 2 à 17 ans avaient des difficultés dans au moins un domaine fonctionnel, les plus courants étant la communication, l’acceptation du changement et l’aptitude à se faire des amis;
  • plus des trois quarts (78,1 %) de ceux qui fréquentaient l’école avaient des besoins particuliers.

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