« Énorme » hausse des signalements dans les Laurentides

  • Publié le 15 jun 2022 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Maxim Ouellette-Legault

Le 14 juin avait lieu la 19e édition du bilan annuel des directions de la protection de la jeunesse du Québec (DPJ). La DPJ note une augmentation des signalements, au Québec en général, en 2021-2022, tout comme dans les Laurentides.
Myriam Briand, directrice de la protection de la jeunesse des Laurentides, observe qu’au Québec, il y a eu 132 632 signalements auprès de la DPJ en 2021-2022, contrairement à l’année dernière, ou il y avait eu 117 904 signalements. 43 688 de ces signalements ont été retenus pour une évaluation.

Dans les Laurentides c’est 13 078 signalements qui ont été traités, une augmentation de 14,5% comparativement à l’année dernière. « C’est énorme », souligne Myriam Briand. Sur ces signalements, 4 671 ont été retenus, soit 36,7% des signalements.

Alors que dans la province en général, ce sont les situations de négligence qui sont les plus souvent rapportées à la DPJ, dans les Laurentides, les cas les plus fréquemment rapportés sont ceux d’abus physiques: « C’est assez inquiétant », souligne Myriam Briand. C’est donc 28,5% des cas rapportés qui concernent des abus physiques. Les cas de négligence dans la région des Laurentides se classent en deuxième position des cas les plus fréquemment rapportés à la DPJ.

Pour ce qui est des sources des signalements dans les Laurentides, la majorité provient des organismes publics, soit 34,5% des cas. 24,3% des cas proviennent des milieux scolaires dans les Laurentides, c’est un peu plus que le reste de la province, selon Myriam Briand. On souligne aussi les milieux policiers qui sont de grands signalants. Dans notre région, 60,1% des enfants pris en charge par la DPJ sont maintenus en milieux familiaux.

La pandémie a laissé sa marque

La pandémie a eu un impact majeur sur plusieurs personnes, notamment chez les parents, les enfants et les adolescents. Myriam Briand explique que la pandémie a créé beaucoup de stress chez les adultes: « Des parents en difficulté offrent de moins bonnes réponses aux besoins des enfants ». Myriam Briand souligne aussi que « De plus en plus d’enfants et d’adolescents présentent des troubles anxieux et des difficultés d’adaptations majeures ».

Selon Myriam Briand, ce sont actuellement 550 enfants qui sont en liste d’attente dans les Laurentides. Elle explique que l’accroissement du nombre de signalements et le manque de personnel représentent un défi considérable. Face à ces difficultés, la DPJ souhaite faire du recrutement dans les Cégeps.

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