Jours de fête à Potosi (Bolivie)

  • Publié le 13 aug 2022 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
In Médias

Gérard Coderre, résident de Saint-Adolphe-d’Howard, a visité plus de 150 pays avec son sac à dos. Passionné de voyages, de traditions et de découvertes, il adore parler de ses aventures. Chaque mois, il partagera des souvenirs avec les lecteurs de L’info.
À l’époque coloniale, du temps où les mines d’argent de Potosi dans les Andes en Bolivie font tourner l’économie espagnole, le clergé, dépassé par les nombreuses maisons de jeux et les bordels, décide d’organiser une grande procession dans les rues de la ville pour chasser le démon sous le patronage de San Bartolome.

Spectatrices à la fête des Chutillos à Potosi. (Photo : Gérard Coderre)

La fête des Chutillos, qui a lieu tous les ans au mois d’août, rappelle cet épisode de l’histoire de la ville du temps où elle était la vache à lait de l’Empire espagnol. Les rues deviennent pour l’occasion un immense marché où s’entassent vendeurs ambulants et popotes mobiles comme si tout le monde devenait, le temps d’un week-end, commerçants, danseurs, musiciens ou spectateurs… tous semblant y trouver leur compte. 

Groupe de fêtards à la Fête des Chutillos. (Photo : Gérard Coderre)

La fête proprement dite débute le samedi matin avec les groupes de musiciens et de danseurs de Potosi et des villages environnants qui défilent dans les rues de la ville. Vêtus de leurs costumes traditionnels, ils interprètent avec plus ou moins de rigueur et de discipline, leurs danses traditionnelles : tinkuys, tarqueadas, llamaradas, etc., le tout accompagné de pièces pyrotechniques, avant de se rendre à l’église San Franscisco devant la statue de San Bartolome pour y recevoir la bénédiction du prêtre.  

Groupe de fêtards à la Fête des Chutillos. (Photo : Gérard Coderre)

Le dimanche, c’est au tour des groupes de musiciens et de danseurs de toute la Bolivie de se joindre aux célébrations et de faire partie du spectacle, donnant à cette fête, avec des costumes tous plus extravagants les uns que les autres, une ambiance qui rappelle celle de la fête du Senor del Gran Poder qui a lieu à La Paz en juin ou du Carnaval d’Oruro au printemps. Morenadas, diabladas et negritos sont autant de danses qui viennent raviver avec masques et costumes toute la mythologie d’un peuple et son histoire mouvementée, faisant oublier, le temps d’une journée, la misère au quotidien et la froideur des Andes. Pour participer à cette fête, on y passe souvent toutes ses économies et on s’y prépare toute l’année. 

Groupe de fêtards à la Fête des Chutillos. (Photo : Gérard Coderre)

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