L’ACPN présente ses orientations pour l’avenir du touladi

L’Association de chasse et de pêche de Nominingue (APCN) a déposé le 18 novembre quelques rapports sur l’étude du touladi et son environnement au Grand lac Nominingue. Le constat est navrant : depuis des décennies, la population du touladi n’explose pas, la reproduction de l’espèce est déplorable. Pour donner un coup de pouce à l’espèce, l’ACPN présente son bilan et ses orientations. C’est aussi un retour sur le dépôt des rapports.
Le président de l’ACPN, Bertrand St-Jean, a confiance que les orientations vont porter fruit. Mais le résultat escompté n’est pas pour l’an prochain.

Les trois rapports présentés au public sont du BBA Mont-Tremblant (Étude des frayères du touladi au lac Nominingue, 34 pages), du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (Compte rendu de l’opération de capture de géniteurs au lac Nominingue, un document de 3 pages) et d’Enviro-Mer (Rapport de la recherche de sites de frai du touladi (Salvelinus namaycush) dans le lac Nominingue, 25 pages) en plus d’une étude physico-chimique maison.

Une consultation s’est tenue le 29 mars dernier regroupant tous les intervenants ayant participé de près ou de loin à l’étude.

Les orientations de l’ACPN

Selon M. St-Jean, « Trois problèmes majeurs ont été identifiés, causant un impact majeur sur la présence du touladi dans le grand lac Nominingue : la qualité des frayères, la surpêche des années 1980 pour le touladi et le doré et le braconnage pour les deux espèces ».

Des orientations à suivre sont ici présentées par ordre de priorité. « Le nettoyage de certaines frayères ciblées lors de l’étude. Installer des capteurs de sédiments avec l’avis d’expert sur le niveau d’eau lors de la fraye. Poursuivre la recherche des sites de fraies du touladi non visités lors de l’étude et recherche de nouveaux. Demander au MFFP de poursuivre la mise en valeur du grand lac pour le touladi. Suivre le déroulement de l’instauration de la frayère de touladi au lac Témiscouata. Éventuellement, ensemencer du touladi (recommandation 1 du rapport BBA) et revoir l’ensemble des recommandations de BBA. Enfin, s’attaquer au braconnage ».

« L’ACPN demandera l’implication des différents paliers de gouvernement, de la Municipalité de Nominingue, de la FQCP avec Héritage Faune et les aides disponibles selon différents programmes. Le travail avec tous les partenaires se poursuivra, donc avec le MFFP, la Municipalité, les spécialistes dans le domaine et les associations locales intéressés. »

Des recommandations du BBA

Parmi les nombreuses recommandations du BBA retenons-en quelques-unes.

Un suivi des matières en suspension et du phosphore total en provenance « des cinq principaux tributaires du lac à différents moments de l’année, particulièrement lors de la fonte des neiges et durant les épisodes de pluies fortes. Aussi, l’installation de pièges à sédiments est recommandable avec un suivi à long terme des tributaires et des frayères ».

Aussi, mais à titre expérimental, « protéger de la sédimentation et de la croissance du périphyton de petites superficies de frayères potentielles à l’aide d’une membrane perméable lestée installée chaque année » entre l’été et l’automne.

Enfin, le BBA suggère de « poursuivre les campagnes de repérage de frayères potentielles le long du littoral du côté sud, secteurs de Bellerive et Kanenda; contrôler la population de centrarchidés du lac (ex. : tournoi de pêche et pêche scientifique); poursuivre le sondage annuel auprès des pêcheurs de touladi pour établir le nombre de captures, le nombre de remises à l’eau et le nombre de jours de pêche et réaliser un plan de gestion faunique (quinquennal) pour structurer les actions de conservation du touladi spécifique au Grand lac Nominingue, en collaboration avec le MFFP et la municipalité de Nominingue ».

On peut joindre Bertrand St-Jean à bertrandstjean@outlook.com