Le médecin Charles Paquette prend sa retraite

Après plus d’une vingtaine d’années à travailler en tant que médecin de famille pour les personnes en fin de vie, Charles Paquette prend sa retraite, mais compte tout de même apporter son aide au milieu à titre de bénévole.
Ce médecin a débuté sa carrière avec l’armée canadienne en Allemagne, où il était médecin d’un régiment d’infanterie québécois entre 1986 et 1989. Il raconte qu’il est devenu par la suite médecin de famille, auprès notamment des personnes en fin de vie. « C’était une expérience très enrichissante au niveau humain », partage-t-il.

Alors qu’il devait prendre sa retraite, il y a de cela un an, Dr Paquette a décidé de soutenir son équipe avant son départ officiel, en travaillant à temps partiel.

« C’était dans le but de prendre soin du système de la santé post-covid déjà fragile. » Il explique aussi que ce temps supplémentaire a permis de replacer graduellement sa clientèle. « C’est 90 % de ma clientèle qui s’est trouvé un autre médecin. La plupart ont été relocalisés à la clinique GMF de la Lièvre ou dans d’autres cliniques de Mont-Laurier. »

Fier descendant d’Albiny Paquette

Charles Paquette se dit être fier d’être le petit fils d’Albiny Paquette, un médecin très connu dans la région, qui a été maire de Mont-Laurier de 1926 à 1935 et ministre de la Santé sous le gouvernement Duplessis dans les années 50.

« J’ai un parcours qui ressemble à ce que mon grand-père a fait, excepté pour ce qui est de la politique. Lui aussi a été médecin dans l’armée canadienne. Pour sa part, c’était au cours de la Première Guerre mondiale. »

Une retraite active

Même s’il a pris sa retraite, Charles Paquette entend continuer à apporter son aide à la communauté.

« Le 18 avril, j’ai fait du bénévolat pour Héma-Québec, pour les dons de sang. Je prône une vie sociale et active; il est important de garder contact avec les gens, d’être capable d’aider la population et de changer les choses. C’est un moteur de pensée pour moi que je ne souhaite pas changer. »

Un réseau de la santé « essoufflé »

Pour ce qui est du réseau de la santé, Charles Paquette observe un « système essoufflé » qui « pourrait être mieux ». Il souligne qu’« Il y a plein de personnes qui ont envie d’aider, qui ont encore le feu de dire qu’ils sont là pour faire du bien aux gens et de les accompagner. La lourdeur de la tâche fait que l’énergie de ces gens-là, y compris moi, n’est plus au rendez-vous. On demande de plus en plus, ce qui fragilise le système au bout du compte ».

Comme bien d’autres acteurs de la région, il prône une gouvernance locale du réseau de la santé.

Remerciements

L’ex-médecin profite de l’occasion pour remercier ses patients. « Cela m’a fait plaisir de les accompagner médicalement à travers leur vie ou bout de vie qu’on a fait ensemble. J’espère avoir été à la hauteur et contribué à leur bien-être du mieux que j’ai pu. Je considère que ces personnes m’ont permis de devenir meilleur. »